jeudi 27 novembre 2014

L'Homme est un loup pour l'Homme.

  Ce soir, mon Mari m'a parlé d'une vidéo qu'il avait vue et qui l'avait perturbé. Je le regrette à présent, mais j'ai voulu comprendre quelle sorte d'image pouvait bien le déstabiliser, alors j'ai regardé.
  Je ne la mettrais pas en ligne, je ne donnerai pas le lien, simplement parce que j'aurais voulu ne jamais la voir.

  Cette vidéo montre une nourrice et une petite fille qui doit avoir deux ans. Comme la petite recrache sa purée, elle prend une gifle, puis une autre. Mon cœur de maman voudrait alors retenir cette main qui blesse gratuitement. Et puis la petite se met à vomir et la nourrice la bat. Je ne vous décrirai pas la suite. Je n'en suis pas capable. J'ai crié devant mon écran et mon estomac s'est vrillé.
  Comment de telles choses peuvent-elles être possibles alors même qu'on se différencie des animaux grâce à ce qu'on appelle notre "humanité" ?
  Devant les yeux de cette nourrice à ce moment-là, il n'y a plus un enfant, plus un être vivant, seulement un réceptacle pour ses pulsions sadiques.
  Je voudrais croire que cette femme est un monstre et que je n'ai rien en commun avec elle. Mais je suis forcée d'avouer que mon seul désir en observant la scène a été de lui briser la nuque.
  Il n'y a qu'à lire les commentaires inscrits sous ces vidéos-chocs. Pour l'homme jetant un chaton contre un immeuble, quelqu'un proposait qu'on l'abatte, d'une balle dans la tête selon un second. 
  Pour les violeurs, les pédophiles, les idées ne manquent pas et si elles parlent presque toutes d'émasculation, elles font preuve parfois de beaucoup de créativité.
  Pour cette nourrice, quelqu'un parle de la brûler, une autre vidéo aurait d'ailleurs été mise en ligne, montrant le père vengeant son enfant.

  La violence appelle la violence.

  Je comprends la rage de ce père et son désir de protéger son enfant mêlé à la frustration de n'avoir pas été là pour le faire. J'imagine que je pourrais perdre la raison à sa place et j'ignore jusqu'où ma folie me conduirait.
  Mais lorsqu'il place sa caméra pour filmer la scène et qu'il met en ligne les hurlements de cette femme, qu'est-ce qui le distingue d'elle ?
  La faim justifie-t-elle les moyens ?
Peut-on traiter une personne de monstre et lui faire ensuite subir le même sort ?

Y a-t-il vraiment un loup en chaque homme ?


mercredi 19 novembre 2014

Extrait Maîtresse d'Art.

    "Il était là, fouillant dans la neige avec son museau, arrachant l'herbe qu'il découvrait, ruminant sa trouvaille. Une vapeur blanche s'élevait de ses naseaux et enveloppait ses bois immenses. Son pelage était aussi pâle que l'hiver.
Fera osait à peine respirer de peur qu'il ne la surprenne à l'épier. Elle n'avait jamais vu de cerf blanc jusqu'à ce jour. Elle tenta de faire un pas à l'extérieur de la grotte, mais l'animal releva la tête, les oreilles tournées vers l'avant. Ses deux grands yeux noirs cherchèrent un instant jusqu'à se poser sur la jeune femme. L'une de ses pattes se suspendit dans le vide et il s'immobilisa.
Les deux solitaires se fixèrent et se jaugèrent. Fera mourrait d'envie de tendre le bras pour le toucher, mais elle attendit. Tous deux avaient retenu leur respiration. Ils étaient si proches, que la jeune femme pouvait distinguer sa silhouette dans la prunelle du cerf.
La vapeur d'eau s'éleva de nouveau et l'animal se détourna pour manger la mousse qui poussait sur l'entrée de la grotte. Le coeur de Fera s'accéléra lorsqu'elle tendit la main. Le cerf s'arrêta de manger, mais ne fuit pas. Après quelques secondes d'hésitation, elle posa ses doigts sur son museau. Le pelage de l'animal était rêche, mais chaud. Fera sourit. Rares étaient les gens à avoir pu toucher un cerf blanc ; elle n'en connaissait aucun en tout cas."

Maîtresse d'Art, roman en cours.


lundi 17 novembre 2014

la première critique littéraire de mon livre.

     Avant d'être publiée, je croyais que le but ultime de tout ce travail c'était la maison d'édition. De fait, je croyais que le jugement ultime était celui du comité de lecture. 
Si eux, professionnels distribuant au compte-goutte le Graal si précieux, estimaient que mon livre avait de l’intérêt alors c'est qu'il en aurait. 
Mais ça, c'était avant.


Je me suis pas acheté de nouvelles lunettes, mais ma naïveté s'est quelque peu confrontée à la réalité.
Je veux que mon livre se vende, parce que s'il se vend, il est normal que je continue à écrire. Les articles sur la dégradation des conditions de vie des auteurs ne manquent pas, et il ne faut pas se voiler la face : vouloir travailler comme auteur à l'heure actuelle c'est stupide. En fantasy en plus...
Mais écrire c'est ce qui me fait du bien, ce que je suis, ce qui me donne le sentiment d'être un Être accompli. 
Alors faute d'argent, j'ai besoin d'être lue pour que tout ça ait un sens.




Pourtant, chaque fois qu'une personne tient mon livre entre ses mains, la fierté que j'ai toujours imaginé ressentir est bridée par l'angoisse de la critique. Et s'il n'aimait pas ? Je voudrais être derrière chaque lecteur pour attendre en me rongeant les ongles de savoir ce qu'il en pense et pour m'excuser si l'histoire n'a pas été à la hauteur de ses attentes. Parce que j'ai enfin compris que la seule critique qui ait de l'importance, c'est celle du lecteur.

"Demain, lundi 7h" voilà comment Yannick de prose-café m'a annoncé hier soir qu'il avait fini de lire mon livre et qu'il allait le chroniquer. Quatre petits mots qui ne laissent rien entendre du contenu de la chose et qui me laissent seulement imaginer que son goût pour le suspens doit cacher un côté un peu sadique qui va faire mal s'il n'a pas aimé.
Non, évidemment, j'ai pas bien dormi !



Mais c'était positif.
Et comme chaque fois qu'on me fait un retour positif, ma gorge s'est serrée, et l'espace d'un instant, je me suis sentie sauvée. 

vendredi 14 novembre 2014

Concours!

Palum est à gagner sur ma page facebook!


Si vous aimez les histoires d'amitié et de magie, si vous souhaitez être transporté dans un monde de fantasy et découvrir l'histoire de Lisy, c'est le moment de tenter votre chance! 
Pour cela, vous avez juste besoin d'un index ! (le majeur peut aussi faire l'affaire !)
- Rendez-vous sur ma page auteur
- Un petit clique pour me suivre,
- Un autre pour partager la photo (non non on ne garde pas l'info juste pour soit ;) plus il y aura de participants, plus il y aura de livre à gagner !)
- Et un petit mot en commentaire pour m'informer de votre participation!
les gagnants seront annoncés sur ma page vendredi 21 novembre.

Bonne chance!

vendredi 7 novembre 2014

extrait

Dans le cadre de l'opération "les auteurs de SFFFH francophones ont du talent, je vous livre un extrait de Palum, le Basalte.  (qui n'est pas inédit pour celles et ceux qui suivent ma page FB)

"Lorsqu'elle reprit connaissance, le froid avait fait place à une douce chaleur réconfortante. La lueur orangée d'un feu éclairait le visage de son amie encore inconsciente. Elle se redressa avec difficulté, tenant entre ses mains sa tête douloureuse. Elle se trouvait dans une grotte aux dimensions impressionnantes. La lumière des flammes se reflétait sur les stalactites plusieurs mètres au-dessus d'elle. Lorsque les événements lui revinrent en mémoire, elle parcourut son corps à la recherche de blessures. Malgré les multiples ecchymoses et coupures qui la tiraillaient de tout côté, elle était encore en vie. 
– Y a quelqu'un ? 
Elle ne reçut pour réponse que son écho et le bruit de gouttes d'eau tombant dans le fond de la grotte. 
– Flynn ! Flynn ! Réveille-toi ! 
Flynn s'éveilla en gémissant. 
– J'ai mal partout, se plaignit-elle. On est où ? 
– Dans une grotte. 
– Nous sommes tombées. 
La mémoire de Flynn s'éclaircit. 
– Je me souviens. Je te tenais et mon pied a glissé. Comment as-tu fait pour nous sauver ? 
– Ce n'est pas moi. Mais qui que ce soit, il n'est plus là. 
Flynn regarda autour d'elle, le visage contracté. 
– Aide-moi à me lever, finit-elle par demander. 
Lisy la prit par la main pour la tirer, mais dès qu'elle souleva son bras, Flynn se mit à crier. 
– Tu es blessée ? Où as-tu mal ? s'inquiéta Lisy. 
– Mon épaule ! pleura Flynn. C'est mon épaule ! 
– Oh non ! Elle doit être démise. 
– Comment va-t-on faire ? C'est trop douloureux, je ne pourrais pas continuer avec ça ! Flynn pleurait autant de douleur que de peur. 
L'adolescente réfléchit. 
– J'ai vu un reportage une fois, sur les médecins urgentistes, on peut remettre une épaule en place en tirant dessus. 
– Alors, fais-le, je t'en prie ! 
– Mais... hésita Lisy. Ils étaient deux et c'était des hommes, des adultes ! Je ne vais pas être assez forte ! 
– J'ai mal Lisy, fais quelque chose !
L'adolescente était paniquée, elle voulait refuser. Elle regarda de nouveau autour d'elle dans l'espoir de voir apparaître une silhouette, mais elles étaient seules. Alors elle mit un pied sous l'aisselle de son amie, attrapa son poignet et tira aussi fort qu'elle le pouvait. Aussitôt, Flynn lui hurla d’arrêter. Lisy la relâcha et leva les mains en signe de pardon. Paniquée, elle se mit à crier. 
– À l'aide ! Je vous en prie, venez nous aider ! S'il vous plaît ! 
Elle n’eut que le silence en retour. Son impuissance n'avait d'égal que sa culpabilité. 
– Je suis désolée, Flynn. Je n'aurais pas dû te faire quitter la piste. Nous aurions dû faire marche arrière... 
– Lisy... répondit la fillette d'une voix lasse. Je ne suis jamais sortie de la Plaine, mais je sais que cette tempête n'est pas normale. Nous ne sommes qu'au début de la saison froide et pourtant on dirait qu'elle dure depuis des cycles. Même sur la piste nous aurions été coincées. 
Ces paroles réconfortaient Lisy sans vraiment la déculpabiliser. Elle cherchait un moyen de se racheter. Trouver de l'aide, voilà ce qu'elle devait faire ! L'image de Celle-qui- veille apparut dans son esprit. 
– Personne n'est seul quand il sait écouter... 
– Quoi ? De quoi parles-tu ? Lisy se leva et parcourut la grotte, regardant le moindre détail.
– Que cherches-tu ? insista Flynn. 
– De la vie. Au fond de la grotte, l'écho cristallin des gouttes d'eau attira son attention. Là où elles tombaient du plafond, une petite flaque s'était formée. 
– Volgan parlait aux éléments, c'est ça ? 
– Oui, où tu veux en venir ? L'idée était complètement grotesque et l'adolescente allait sans doute se tourner au ridicule, mais si cela fonctionnait, Flynn trouverait l'aide dont elle avait besoin. Lisy plongea sa main dans l'eau et ferma ses yeux. Elle murmura. 
– Qu'on nous vienne en aide, s'il vous plaît ! Dans son dos, elle entendit un gloussement qui se changea en gémissement. 
– Je t'en prie Lisy, ne me fais pas rire, ça fait mal ! 
L'adolescente se renfrogna, mais ne retira pas sa main.
– Tais-toi pour une fois, ça changera. 
Elle referma les yeux et fit le vide dans son esprit. Elle se concentrait sur son appel comme si elle souhaitait le faire glisser le long de son bras jusqu'à l'eau. Sa respiration se fit plus lente. Elle entendit derrière elle Flynn prononcer son nom, mais refusa de se laisser distraire. Elle espérait ressentir un mouvement, un picotement ou n'importe quoi d'autre, qui prouverait l'efficacité de sa tentative, mais il ne se passa rien. Flynn continuait d'appeler son amie et une note d'inquiétude dans sa voix attira l'attention de Lisy. À l'entrée de la grotte, une silhouette se dessinait. Lisy n'en croyait pas ses yeux, la nature l'avait entendu et on leur apportait de l'aide ! À mesure que l'homme avançait, l'enthousiasme de Lisy se transformait en crainte. Jamais elle n'avait vu d'être aussi grand. Lorsqu'il fut assez près du feu pour sortir de l'ombre, l'adolescente eut un mouvement de recul. À ses côtés, son amie cria : 
– Un yéti !
Lisy se jeta devant Flynn pour la protéger, attrapant au vol une branche encore enflammée pour faire fuir la bête. 
– Va-t-en ! aboya-t-elle. 
Elle agita frénétiquement la torche de fortune devant elle, mais le monstre n'y accorda aucune attention. Il traversa la grotte en quelques enjambées et dans un grand mouvement circulaire, vint plaquer Lisy contre la paroi, faisant voler son maigre brasier. La bête dépassait l'adolescente de deux bons mètres, ses poils blancs et longs recouvraient l'ensemble de son corps en dehors de ses paumes grisâtres. Lisy tapa des pieds en criant pour se libérer, mais la paume du yéti couvrait l'ensemble de son buste et il la maintenait sans aucune difficulté. Sans relâcher sa prise, il prit entre deux doigts, la main de Flynn. La souffrance lui arracha un cri. Lisy, désespérée, mordit violemment l'un des doigts du géant. Celui-ci se retourna et rugit si fort, qu'elle sentit le vent dans ses cheveux. La peur la tétanisa. Le yéti en profita pour retirer sa main qu'il posa sur le ventre de la fillette et tira sans forcer sur son bras blessé. L'épaule, dans un grand clac, se remit à sa place. Flynn en eut le souffle coupé. Une larme ruissela sur sa joue, puis son visage se décontracta. Elle soupira de soulagement.
– Merci, finit-elle par articuler.
Le yéti se releva et ramassa le bâton de Lisy qu'il remit dans le feu. C'est alors qu'elle comprit. 
– C'est toi qui nous as amenées ici. C'est toi qui nous as sauvées. 
Le yéti acquiesça d'un grognement. Il retourna près de l'entrée, où il avait déposé un lapin mort qu'il tendit aux deux filles.
– Heu, oui, merci, ironisa Lisy écœurée, je n'ai pas très faim là.
De nouveau, le yéti rugit sur elle. 
– Tout bien réfléchi, se reprit-elle. Je crois entendre mon ventre qui gargouille ! Flynn, tu saurais faire cuire ça toi ?"

jeudi 6 novembre 2014

Toi d'abord.

Je me souviens d'un passage, lorsque j'écrivais encore le premier jet de Palum, qu'après relecture je détestais. Je voulais quelque chose de fort en émotion, mais je n'arrivais qu'à du surfait un peu pathos. J'ai relu, tranché dans les adverbes, fouillé dans les synonymes... rien n'y faisait.
Les jours sont passés, chaque fois je retentais ma chance et systématiquement le résultat était le même. Je n'obtenais pas ce que je voulais et ce passage commençait à sérieusement m’agacer.
Alors j'ai tout effacé et j'ai attendu. Dans ma tête je me suis jouée et rejouée la scène, je me suis mise à la place de cette femme, j'ai mis ma fille à la place de la sienne et lorsque les émotions me sont venues, j'ai écris.
Les mots coulaient tous seuls, ça n'était pas parfait, mais je sentais que c'était vrai. Lorsque j'ai eu fini, j'ai inspiré un bon coup et séché mes larmes. Il m'a fallu un temps avant que le malaise ne se dissipe. Un temps pour ressortir du livre. Et deux jours plus tard, lorsque j'ai corrigé ce passage, j'avais encore cette envie de me lover sous la couette pour qu'on vienne me faire un câlin.


On ne peut pas être sûr que le lecteur rira ou pleurera en nous lisant. Mais si on rit ou pleure en l'écrivant alors la magie aura opéré au moins une fois.


lundi 3 novembre 2014

Et donc, ce livre!

    Je sais, je prends mon temps, mais un article par jour c'est déjà un bon rythme !

    Je vous présente donc mon premier livre, Palum, le Basalte, édité chez les Éditions du Net.
    Vous savez ce qu'on dit sur les goûts et les couleurs, mais si vous me demandez mon avis, je trouve que c'est un bien beau livre :)





    En couverture, c'est ma petite soeur. Souvenir d'une formidable journée passée dans les ruines de St Julien Chapteuil (Haute-Loire). Eh oui, c'est une couv' DIY ! 
    À l'intérieur, l'étrange histoire d'une collégienne qui se retrouve transportée dans un monde enchanté où chaque peuple vénère un élément. Un endroit plein de magie où les gens possèdent des doubles avec qui ils partagent toutes leurs émotions.
    Comme c'était une première pour moi, j'ai pioché dans ce qui m'entourait, me suis inspirée de mes proches et, à chaque étape, je faisais contrôler mon avancée par ma fille. Le meilleur moyen de savoir si ça peut plaire aux ados c'est de leur demander !
    Et puis lorsque j'ai terminé de l'écrire, j'ai voulu l'envoyer, tout feu tout flamme, pour le faire publier ! (on ne s'attardera pas longtemps sur ma naïveté.)
Heureusement, alors que je cherchais des maisons d'éditions en ligne, j'ai trouvé par hasard un forum d'échange entre auteurs publiés ou non. et là, j'ai fait une découverte:

Pour écrire un livre, vaut mieux savoir écrire.
Oui, ça fait mal.

    Mais je suis restée et j'ai appris. Certains jours étaient plus durs que d'autres, mais au final le livre a pris forme, il s'est amélioré et a pris du volume (bon il est pas gros non plus, au final).
    Malgré tout, j'arrivais pas à me lancer et je l'ai mis de côté pour en entamer un second. J'aimais cette histoire et je ne voulais pas l'abandonner, mais j'étais surtout très angoissée à l'idée de recevoir des refus. 
    Du coup, six mois plus tard, lorsque j'ai tenté le coup pour le festival de la littérature francophone, je l'ai fait en me disant que j'étais prête pour mon premier refus.


    En fait, je l'ai pas reçu ce refus. Et aujourd'hui encore, je me dis qu'on va m'envoyer un mail pour m'avertir que le livre retenu était en réalité Barum, la marâtre de Yolande Deluc et que je serai gentille de bien vouloir renvoyer les exemplaires vendus pour qu'ils soient détruits par les flammes.


    Mais quand même, d'ici à ce que ça arrive, j'avoue que c'est plutôt agréable !




dimanche 2 novembre 2014

qui suis-je ?

J'aurais voulu vous dire que j'ai commencé à écrire dès que j'ai su tenir un stylo, que je connais par cœur les plus grands noms de la littérature tous genres confondus et que sur mon CV on peut voir les plus grandes universités.
J'aurais aussi voulu être grande, fine et avoir le pouvoir d'arrêter le temps... et de me téléporter tant qu'on y est.
Mais mon parcours n'est pas celui d'un talent né, parce que là où d'autres suivent leur voie depuis toujours, moi, je me suis beaucoup cherchée.
J'ai d'abord voulu être chanteuse. Comme toutes les gamines, me direz-vous ? Oui, mais chanteuse pour Disney (eh oui, on a de l'ambition ou on en a pas). Et puis, suite logique ou pas, j'ai voulu devenir psychologue. Je sais, le rapport ne saute pas aux yeux. Mais à cause d'un cafouillage me voilà partie en DEUG de lettres modernes, pour mon plus grand malheur. Si si, je l'ai dit.
J'ai donc tout arrêté, suis devenue maman, et lorsque ma fille a eu deux ans, j'ai repris les études pour devenir auxiliaire de puériculture. Pendant sept ans, j'ai travaillé en crèche municipale, privée et associative ; et pendant longtemps, j'y trouvais mon compte.
Et puis la motivation diminue à mesure que la fatigue augmente. Le moral en prend un coup, je m'arrête, j'y retourne, j'essaie encore et finalement j'accepte que pour moi la crèche, c'est finis.
Retour à la case départ. Ou presque.
Depuis quelques mois, une aventure surprenante a bouleversé ma vie. Tout commence lors d'une conversation banale avec ma petite sœur sur la littérature de l'imaginaire. Ce qu'on aime, ce qu'on a lu, ce qu'on aimerait lire. Et là, parce que je suis du genre à parler sans réfléchir, je lance l'idée d'écrire un livre. Un livre !
Bien sûr, j'avais déjà écrit quelques poèmes comme toutes mes copines de collège, un journal intime de la taille d'un annuaire aussi, mais un livre...
Tant pis, je l'ai dit, je le fais !
Au début, ça fait mal aux neurones. Je passe des heures sur internet à revoir mon passé simple et à ingurgiter des listes de synonymes et de verbes d'incise. J'ai des cernes sous les yeux, mon nail art s'écaille et mes nuits s'écourtent. Mais masochisme ou non, ça me plait. Ma sœur m'en redemande toujours plus et ça tombe bien, je veux écrire encore plus. Au point qu'un jour j'ose enfin le dire : je veux devenir écrivain.
Un an plus tard, grâce à l'aide de plusieurs personnes (pour qui je ferais un article à part, parce qu'ils le méritent) mon manuscrit est devenu un livre, vendu en librairie. Un livre !
Je peux donc dire que je suis auteur, et en soirée, croyez-moi, ça fait son effet.
Mais à part ça ? Parce qu'auteur, ça apporte beaucoup, mais ça rapporte pas grand-chose.

Ben à part ça, je me cherche encore.

samedi 1 novembre 2014

J'ai un blog!

Ça y est, j'ai un blog !
Depuis le temps que je tergiversais pour savoir si je me lançais ou pas, j'ai enfin sauté le pas. Enfin, quand je dis "sauter" faudrait voir à pas imaginer que ça a été aussi simple et rapide qu'un bond. Parce qu'en fait, pas vraiment.
Par exemple, il m'a fallu toute une soirée dans le seul but de trouver un nom ! Pour ma défense, les meilleurs étaient déjà pris. Je ne voulais pas un cliché littéraire, puisque vous comprendrez bien assez vite que la littérature, je ne suis pas tombée dedans quand j'étais petite. Je voulais quelque chose de plus ouvert, parce que j'ai mille facettes, et je compte bien toutes vous les montrer !
Mais forcée de constater que j'étais plus douée pour les romans que pour le marketing, j'ai bien failli appeler ce blog "l'auteur qui n'avait pas d'imagination".
Disons qu'au final, j'ai été plus tendre envers moi même, mais l'idée est là.
Donc bon, je disais, j'ai un blog !


... et maintenant je fais quoi ? Commençons par une petite présentation ;)