jeudi 21 mai 2015

Rencontre à la bibliothèque de Crémieu


Le 24 juin, à 18 h, je serai à la bibliothèque de Crémieu pour parler de mon premier livre Palum avec des adolescents (mais pas que !).

Je suis d'abord super contente de pouvoir rencontrer des lecteurs et discuter avec eux d'histoires, de fantasy et d'écriture.Mais je suis aussi super angoissée !

Et si la bibliothécaire annulait faute d'intéressés ? "Désolée, madame, mais personne n'a lu votre livre..." 
J'ai le trouillomètre dans le rouge écarlate...Et si j'étais trop timide, trop ennuyante, trop bavarde et que, du coup, je leur passais l'envie de lire la suite ?
Et s'ils n'avaient aucune question ?
Trouverai-je de quoi animer la conversation ?
Et s'il y en avait un (ou plein) qui étai(en)t venu(s) juste pour me dire qu'il(s) n'avai(en)t pas aimé ?Vous l'aurez compris, je m'angoisse un tantinet (un grossinet ? un paquinet ? un maxinet??) à l'idée de cette première rencontre...

Mais en même temps, j'ai super envie !Et si ça se passait bien ? Si cet échange était encourageant ? s'il m'apportait de nouvelles réflexions pour la suite ? J’adorerai devoir revoir mon plan suite à un échange riche avec des lecteurs ! et si je pouvais me voir dans le regard d'un seul lecteur comme un auteur ?

Finalement, ça fait une flopée de questions et toutes ont pour l'instant la même réponse:On verra bien le 24 juin à 18 h à la bibliothèque de Crémieu !

Alors si vous êtes dans le coin et un peu curieux, si vous avez lu Palum ou si vous avez envie d'en savoir plus, venez remplir la salle. Je serai toute stressée, mais souriante et promis, j'essaierai de ne pas être trop bavarde !

mercredi 6 mai 2015

Comme des enfants.

      "C'est le début, tu verras dans quelques années !" voila la remarque qu'on m'a faite récemment concernant mon couple. Papillonner, se dire des mots doux, passer du temps ensemble c'est bon quand on drague, ou les premières années, à la rigueur, histoire de repousser l'échéance.
Mais après quinze ans, avoir besoin d'un je t'aime pour trouver le sommeil, c'est un rien puéril.
C'est en tout cas ce qu'on me répète régulièrement. Avec le temps, on passe à autre chose, on s'aime différemment, on a moins besoin de l'autre.
Pas étonnant que certains se perdent en aventures extra-conjugales.
La passion, la tendresse, l'amour, pourquoi faudrait-il les laisser à d'autres ?
Pourquoi faut-il un jour devenir sérieux et passer à autre chose ?
Je suis fleur bleue. Je l'ignorais jusqu'à peu, parce que tout ça était si naturel et partagé que je n'y avais même jamais songé. Était-ce la bonne façon d'aimer ? Cette question a-t-elle seulement un sens ?
        On a aimé se faire rire, se chahuter, parler pendant des heures pour empêcher l'autre de dormir, s'appeler plusieurs fois par jour pour râler, parler, rigoler, se surprendre et se blottir l'un contre l'autre devant la télé ou dans le lit pour chasser les cauchemars ; comme des enfants.
On s'est protégés, encouragés, épaulés. On a fait la bouffe alors que c'était pas notre tour, parce que l'autre avait passé une sale journée. On a fait croire qu'on avait passé une sale journée pour ne pas faire à bouffer et parfois on s'est fait griller.
On s'est fait des cadeaux, des gros, ceux pour lesquels on économise ou qu'on paie en plusieurs fois ; et des petits, dont nous seuls connaissions la valeur.
On a ri devant des films dont jamais on ne se vantera des titres en public.
On a fait croire qu'on avait un enfant malade pour décliner des invitations à la dernière minute juste pour s'affaler dans le canapé, une glace à la main devant les deux derniers épisodes de la saison finale d'une série adorée.
Pourquoi devrions-nous arrêter ?
      Mon cœur est adolescent, avec un syndrome de Peter Pan. Ne lui demandez pas de grandir, il ne sait pas vieillir.
L'amour n'est pas réservé aux enfants, ni aux jeunes couples. Il n'a pas de date de péremption et personne ne s'en lasse. On se laisse seulement berner par l'acquis, on se concentre sur autre chose et, un jour, le naturel n'est plus et on ne sait plus comment le ramener.
Mais si je dois avoir une étiquette, je prends celle de fleur bleue. 
       Je veux des bagarres sous la couette, des mots doux en langage SMS, des bras qui me tiennent quand je pleure, mais quand je ris aussi. Je veux des je t'aime au petit déjeuner, des clins d’œil complices, des mains baladeuses et des fous rires.

Je veux que le conte dure après la fin du livre, pour les quinze ans à venir comme pour les quinze ans passés.