Depuis
hier, je viens sur ce blog, j'écris, j'efface et finalement je pars.
Rien
de ce que j'avais à dire n'était assez intelligent ou pudique pour
être partagé. Rien, jusqu'à ce soir.
Hier,
j'ai pleuré. Plusieurs fois pendant la journée, parce que j'avais
été blessée comme des millions de gens. Parce que j'ai eu peur
surtout.
Je me
suis dit que cette tuerie allait mettre le feu aux poudres. Que
l'amalgame servirait de mèche.
Je me
suis dit que les musulmans allaient être pris pour cible et qu'ils
se défendraient.
Je me
suis dit que d'autres fous en profiteraient pour tuer au nom d'idéaux
qui sonneraient faux.
Je me
suis dit que l'homme était un loup, une fois encore.
Et
puis j'ai vu les images des rassemblements, les témoignages des
gens, les dessins poignants. J'ai vu l'Homme s'unir sans rage, avec
son seul amour comme réponse. Et la solidarité.
J'ai
vu des gens comme un seul être pleurer sans pudeur comme on peut le
faire lorsqu'on se sent entourés de gens bienveillants.
J'ai
vu des journalistes portant le deuil qui refusaient de s’arrêter
le temps de pleurer. Qui refusaient de se taire.
Et
j'ai pleuré. Une fois encore.
Au
milieu des loups, il y a des Hommes.
J'aurais pu écrire la même chose mais avec moins de talent...
RépondreSupprimer<3 <3 <3