Je
viens de mettre un point final au second Tome de la saga Palum.
Oui,
ça y est. C'est fait.
Contrairement
à l'année dernière où la joie de finir un premier jet m'avait
donné envie de danser, cette fois-ci, point de saut de biche.
Non
pas que je sois tellement habituée que je m'en sois lassé. Je ne
sais pas s'il existe des auteurs blasés capables de dire sans lâcher
des yeux le programme télé "au fait, le manuscrit est prêt.
Je l'ai mis à l'entrée. Il cale la porte en attendant que l'éditeur
passe le chercher". Mais cette fois-ci, plutôt que de
l'excitation, j'ai ressenti du soulagement.
Pas à
l'idée d'en avoir enfin fini. Pas à l'idée de pouvoir enfin
profiter de mes vacances.
Mais
à l'idée d'avoir réussi à mener de nouveau un projet à terme.
C'est
un bel exploit de sortir un livre et d'en vendre, même un seul, à
une personne qui ne soit ni de votre famille, ni de votre entourage.
Mais c'en est un autre, autrement plus difficile à mon sens, de
réitérer l'expérience.
Et
dans mon cas particulièrement !
L'envie
m'a prise tard. Je suis une Madame tout le monde qui a décidé à
trente ans de tenter un pari fou. Mais il ne suffit pas d'avoir le
courage de se faufiler en douce pour entrer sur le terrain, il faut
justifier de sa présence en tapant du ballon. Un tir réussi, c'est
un bon souvenir. Un moment de gloire qui vous nourrit un instant et
dont vous parlerez à vos petits enfants. Multiplier les tirs, c'est
le seul moyen de gagner le maillot pour rester sur le terrain.
Pour
l'instant, je n'ai marqué qu'un but. Mais j'ai deux ballons qui,
comme des munitions, attendent devant la cage pour réitérer
l'exploit.
J'ai
beaucoup douté ces derniers mois et la page est souvent restée
blanche.
Pourtant
l'envie était là, mais pas toujours la confiance en moi. Alors je
suis soulagée de pouvoir dire que je l'ai fait, encore une fois.
J'ai fini d'écrire un manuscrit. J'ai entre les mains une histoire à
retravailler et à corriger, mais une histoire à n'en pas douter. Et
je vais en faire un livre parce que je ne veux pas sortir du terrain.