vendredi 20 mars 2015

les patates aiment les bananes

C'est l'une de mes plus belles histoires d'amitié. Pourtant ça avait mal commencé. Avec nos caractères bien trempés et nos idées arrêtées, on a gentiment commencé par se détester.

Et puis avec le temps, il y a eu quelques fous rires, des conversations futiles, des trajets en commun et finalement un lien.C'est ma meilleure amie, le genre que je peux réveiller en pleine nuit pour lui dire que mon bébé arrive et qui tombe du lit, saute dans un jogging et déboule en courant. Le genre qui se rhabille à 23h la veille de son examen pour m'amener une clope parce que j'ai pas le moral. Le genre avec qui on rit tellement qu'on pleure jusqu'à attraper des courbatures. Avec qui on est capable de prendre des résolutions à la con, comme aller courir parce que, bon, c'est avec elle qu'on le fait ! Bref, du genre qui nous fait dire que la vie est bien plus facile avec une alliée.
Et puis la semaine dernière, elle est partie. 456 km selon Mappy. 
Une accolade rapide sur un trottoir, une dernière blague et on est partie chacune de notre côté, le plus vite et le plus dignement possible. Aussi simple que ça.
Depuis je me force à ne pas y penser. Entre les messages, les vidéos, les photos, on est presque ensemble au quotidien. Même si c'est pas pour rien qu'on s'appelle pas. La vie n'est facile ni pour elle, ni pour moi actuellement, et, s'il est aisé de se remonter le moral par message, il est plus compliqué d'entendre la peine de vive voix sans pouvoir joindre le geste à la parole. Alors les appels viendront avec le temps, lorsqu'on aura pris de nouveau nos marques.
Mais aujourd'hui, c'est un jour particulier. Son anniversaire. Je ne donnerai pas son âge, disons juste que le meilleur est derrière elle...
Je voulais qu'elle sache que je pense à elle. Je voulais que ça la touche, mais aussi que ça la fasse rire. Je voulais que ça ressemble à aucun autre cadeau, un petit quelque chose qui ne pouvait être compris que de nous deux.
Quand j'ai appelé la fleuriste pour lui expliquer mon souhait, elle a ri sans retenue. « Mais, madame, ais-je tenté d'expliquer. C'est parce que c'est le surnom que je lui donne ». Nul doute que j'ai du faire parler de moi ! Enfin, si le ridicule tuait, je n'aurais pas vécu très longtemps.
Alors, bon anniversaire, ma patate ! je resterai ta banane aussi longtemps que tu me supporteras !



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